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La mondialisation du sport est-elle source d'enjeux économiques?
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La mondialisation du sport est-elle source d'enjeux économiques?
4 avril 2012

Après l'affaire contador, le torchon brule entre la France et l'Espagne.

La tribune de Yannick Noah publiée en novembre dans les colonnes du Monde, où il accusait les Espagnols d'user de leur "potion magique", avait allumé la mèche. Cette semaine, les sketchs des Guignols de l'info sur Nadal et Contador (lire l'article "Les Espagnols ne goûtent pas l'humour des Guignols") ont remis de l'huile sur le feu à un contentieux qui dépasse désormais les seules sphères sportives. Ainsi, après les réactions du Comité olympique et de la fédération de tennis espagnols, le gouvernement ibérique, par le biais du Conseil supérieur du sport, a écrit au ministre des sports français pour faire part de ses craintes de voir "la marque Espagne" ternie par ces insinuations de dopage. Pour calmer le jeu, l'ambassadeur de France à Madrid a tenu à désolidariser Paris de cette dernière polémique, quitte à expliquer sur la radio ABC que les Français sont en fait "jaloux des succès espagnols, mais que cela les oblige à travailler plus."

Un vrai travail de diplomate face à une situation qui se dégrade : en témoignent les nombreux éditoriaux de la presse espagnole empreints de ressentiment à l'égard de la France. Pour le très conservateur ABC, trois hypothèses peuvent expliquer les critiques françaises : "La France ne supporte pas les tricheurs. La France ne supporte pas perdre face à l'Espagne. La France préfère les 'losers'. Il est fort probable que les trois hypothèses aient une part de vérité. Les Français ont jeté aux orties Virenque après le scandale Festina. Pareil pour Armstrong, qui leur a toujours paru suspect. Mais d'autre part, ils organisent un des tournois de tennis les plus prestigieux au monde et la meilleure course cycliste et cela fait des années qu'ils n'y ont pas brillé (...). La dernière hypothèse est la plus pieuse : les Français ont toujours préféré Poulidor à Anquetil."

"ON N'AIME PAS QU'ON SE MOQUE DE NOUS"

Cependant, l'éditorialiste du journal Publico, Antonio Orejudo, avoue apprécier "l'humour acide des marionnettes" et notamment la vidéo polémique des Guignols. "En Espagne, on n'aime pas qu'on se moque de nous, et encore moins qu'on s'en prenne à nos sportifs (...). Et on est encore plus susceptible quand la moquerie vient des Français, qui ne supportent pas les succès du sport espagnol." Orejudo va jusqu'à se moquer de la notion même de "sport espagnol". "Je suis ravi quand Nadal, Contador ou Alonso gagnent. Mais le fait que les trois soient Espagnols et se dédient au sport n'en fait pas des représentants du 'sport espagnol'. Le sport espagnol, c'est le ping-pong, l'athlétisme, la natation, qui sont financés par l'argent public."

Au-dessus de la mêlée, le quotidien El Mundo voit là l'occasion de resserrer les liens entre les deux pays pour renforcer la lutte antidopage. "La France est un interlocuteur et pas un ennemi. Il nous faut trouver un espace commun dans les institutions [de lutte contre le dopage] avec le pays fondateur de l'olympisme, dans lequel il peut y avoir de la moquerie et sûrement de l'envie pour le sport espagnol, mais aussi de l'admiration. Il suffit de lire L'Equipe toute l'année pour s'en rendre compte."

Source: Msport

Auteur: Le Monde.fr, le16.03.2012 à 11h54

Résumé:Les tensions entre la France et l'Espagne dû à l'affaire Contador sur le dopage.

Adresse de l'article: http://www.lemonde.fr/sport/article/2012/02/10/france-espagne-le-torchon-brule_1641782_3242.html

 

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